ZANZIBAR AU FÉMININ
TANZANIE
Réalisé par Philippe PRUDENT
Document-Terre a aimé.
On est pas prêts d’oublier ces silhouettes de femmes marchant sur la plage. Elles symbolisent à elles seules tout le film: liberté, indépendance, solidarité. Quand Philippe Prudent filme les femmes de Zanzibar, il leur rend hommage.
Si l’archipel de Zanzibar a longtemps été associé aux épices, c’est depuis une quinzaine d’années la culture des algues rouges qui attire l’attention. Et surtout qui permet aux femmes de cette partie de l’ile d’acquérir une autonomie financière, en la cultivant.
Au sein de cet archipel de 1M 400 000 habitants, focus sur Unguja l’ile principale, et plus particulièrement le village de Jambiani. Dans ce petit village au sud-est de l’ile, on se frotte les mains. Avec ses 2500 habitants, et sa situation géographique idéale, Jambiani est le bourg qui a vu naître le projet de culture. Et, à Paje, situé non loin de là, un centre des algues à vue le jour. De cet organisme végétal, on extrait des gelées alimentaires, on fait des cosmétiques, des savons, que l’on exporte dans le monde entier. A hauteur de 80 % ce sont les femmes qui cultive l’algue rouge dans des conditions de récolte souvent difficiles : température extérieure étouffante, réverbération du soleil sur une eau éblouissante et station prolongée dans l’eau. Des conditions de travail qui impactent directement leur santé. Pour mener à bien cette culture, d’autres petits métiers s’invitent dans le quotidien des femmes : taille de branches de bois pour maintenir les algues, tissage de fil de coco pour en faire de la corde. Le peu de moyens matériels dont disposent ces femmes les obligent à rivaliser d’imagination. Faisant fi de ces difficultés, les femmes de Zanzibar ont trouvé là le moyen de devenir autonomes financièrement.
De quoi leur donner le sourire !